연대기 퀘스트/마의 전당 판데모니움 | Le Pandæmonium

Le Paradis

postscript 2023. 5. 23. 23:19

Le dévoreur d'âmes

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Ruissenaud : Ah, Lionnelle ! Messire Fourchenault m'a dit de le contacter au plus vite si jamais je vous croisais.
Ruissenaud : Apparemment, l'enquête sur la disparition du professeur Claudien et l'apparition soudaine du Pandæmonium au milieu de la mer des étoiles a livré ses premières conclusions.
Ruissenaud : Je vais prévenir messire Fourchenault de votre venue. Prenez de l'avance et rendez-vous au Prisme de l'Aitia, via l'ascenseur du Thaumazein. Nous nous retrouverons là-bas.


Fourchenault : Vous m'avez l'air en forme. Tant mieux. À présent, navré de vous presser, mais j'apprécierais que nous entrions directement dans le vif du sujet.
Fourchenault : D'abord, les nouvelles : comme prévu, nous avons lancé les recherches dans l'espoir de retrouver le professeur Claudien qui, comme vous le savez, est porté disparu depuis un certain temps.
Fourchenault : Après moult efforts, nos secouristes ont pu repérer son aéronef à Azys Lla, à proximité du laboratoire de magismologie. Malheureusement, il n'y avait aucun passager à son bord...
Fourchenault : Ce n'est pas tout. Nos hommes ont constaté... des traces d'effraction, au sein dudit laboratoire.
Fourchenault : En pénétrant à l'intérieur, ils ont découvert qu'une section entière du bâtiment s'était volatilisée.
Fourchenault : Et ce n'est pas une métaphore. Les murs, l'espace qu'ils délimitent avaient été arrachés – téléportés ailleurs, pour être exact.
Nemjiji : Téléportés !? Mais où ?
Fourchenault : Selon toute probabilité, ici même. Nos experts pensent que la matière qui composait le laboratoire de magismologie a été remaniée, afin de donner naissance au Pandæmonium que nous avons là, sous nos yeux.
Ruissenaud : Mais alors... le professeur Claudien serait dedans ?
Fourchenault : C'est une hypothèse tout à fait plausible, raison pour laquelle il apparaît de plus en plus indispensable d'explorer cette fameuse citadelle.
Fourchenault : Mais avant cela... nous avons un problème à régler de toute urgence. À cet égard, je comptais justement faire appel à vos services.
Fourchenault : Alors que tout semblait immobile du côté du Pandæmonium, on vient de me rapporter qu'une entité inconnue s'en était soudainement échappée.
Fourchenault : Nous l'avons observée grâce au Prisme de l'Aitia, et réalisé avec effroi qu'elle absorbait à présent l'éther de la mer des étoiles.
Nemjiji : Comment !?
Nemjiji : Cet éther... il appartient aux défunts ; ce sont leurs âmes, destinées à se réincarner un jour sous d'autres formes. Sans elles, c'est le cycle de la vie tout entier qui est brisé !
Fourchenault : Oui... et c'est pourquoi il faut stopper cette infamie immédiatement.
Fourchenault : D'abord en éliminant l'entité, ensuite en pénétrant dans le Pandæmonium pour y éradiquer toute menace potentielle. C'est la mission que j'aimerais vous confier.
Fourchenault : Avant que je n'oublie... Nous avons retrouvé le cristal mémoriel du professeur Claudien dans son aéronef. Tenez, je vous le confie.
Nemjiji : Malheureusement, personne ici n'est capable de vous invoquer des alliés spectraux comme le faisait Thémis. Vous allez devoir vous débrouiller toute seule...
 

Je maîtrise une technique d'invocation similaire 0 celle de Th2mis.

Nemjiji : Vraiment !? Wahou... J'ignore où et à quel moment vous avez pu apprendre cette magie ancestrale, mais vous êtes décidément pleine de ressources...
Nemjiji : Le sujet mériterait d'être creusé... mais pas tout de suite, bien entendu. Pour l'heure, je compte surtout vous aider au mieux de mes capacités, en vous fournissant un maximum d'informations utiles !


9a me va, tant que je peux me focaliser uniquement sur mon adversaire.

Nemjiji : Mais bien évidemment ! Je vous aiderai au mieux de mes capacités, en vous fournissant toutes les informations utiles en temps voulu. Foi de Nemjiji !

 

 

Fourchenault : Avec l'aide d'employés du centre d'étude des éthérites, j'ai fait tracer juste là un cercle de téléportation directement relié à la signature éthérée de votre cible. Ainsi, vous devriez pouvoir la rejoindre instantanément où qu'elle soit. Bonne chance à vous.


Nemjiji : Consigner avec force détails tous les phénomènes ayant trait au Pandæmonium, aller chercher de la documentation à L'Aporie... Croyez-moi, j'ai de quoi m'occuper pendant un bon moment !
Ruissenaud : Vous ne plongerez pas très profondé-
ment dans la mer des étoiles cette fois-ci, néanmoins je surveillerai d'ici votre état de santé. On n'est jamais trop prudent !

 

[Metempsycose]


??? : Bravo Lionnelle. Tu es aussi redoutable que dans mes souvenirs.
??? : Ravie de te rencontrer. J'aimerais que nous partions sur des bases amicales, alors permets-moi de me présenter.
??? : Je suis Athéna, la directrice du Pandæmonium. Accessoirement, je suis également l'épouse de Lahabrea et la mère d'Érichthonios ; ainsi que celle qui a recréé notre bien-aimée prison au milieu des Enfers.
Athéna : En résumé, tu peux me considérer comme la source de tous tes maux.
Athéna : C'est drôle, mais je ne m'attendais absolument pas à te croiser à cette époque. Ta présence est autant un grain de sable dans mes plans qu'une véritable aubaine. C'est que je m'intéresse à ta personne depuis que j'ai épié tes exploits dans le passé...
Athéna : Je comprends ta méfiance. Néanmoins, je te prie de bien vouloir calmer tes ardeurs.
Athéna : J'ignore ce que Lahabrea a pu te raconter sur mon compte, mais dis-toi bien que je n'ai jamais fait qu'assouvir ma curiosité scientifique à travers mes recherches.
Athéna : Telle que tu me vois aujourd'hui – fraîchement réincarnée – je peux t'assurer que ma vocation est restée la même. Aussi, je suis persuadée que nous pouvons résoudre à l'amiable notre petit contentieux, pour peu que tu daignes m'écouter.

 

"Réincarnée" ?

Athéna : Eh oui, je suis revenue à la vie dans le but de parachever mes expérimentations. En guise de ressources, j'ai prélevé des âmes au hasard dans les Enfers ; et j'ai capturé cet homme à Azys Lla... le professeur Claudien.

Athéna : Dans les deux cas, il s'agit d'éléments indispensables à ma démarche. Je compte m'en servir à bon escient, pour m'élever au rang de déesse – il n'y aura aucun gâchis de ma part, si c'est ce qui t'inquiète.


Dis-moi ou' se trouve le professeur Claudien !

Athéna : Claudien... Ah, tu parles de l'individu qui était à Azys Lla.
Athéna : Il s'agit d'un élément indispensable à mes recherches. Je compte m'en servir à bon escient, pour m'élever au rang de déesse – il n'y aura aucun gâchis de ma part, si c'est ce qui t'inquiète. 

Tes recherches ne s'arre^teront donc jamais !?

 

Athéna : Vous êtes identiques, Lahabrea et toi... J'ai beau vous parler à cœur ouvert, vous rechignez à me comprendre. Dans ce cas, je ne vois qu'une solution...

Athéna : Il se trouve que tu as là un objet fort intéressant...

Athéna : Je parle bien sûr de ce cristal rempli de souvenirs...

Athéna : Et pas n'importe lesquels : ceux de Lahabrea et d'Érichthonios.

Athéna : Il me vient tout à coup une idée lumineuse : je vais graver ces souvenirs dans une paire d'âmes hôtes, et leur donner corps. Ainsi, tu retrouveras tes anciens guides.

 

Érichthonios : A-Athéna... ? O-où sommes-nous ? Et surtout, qu'est-ce que tu fais ici !?
Athéna : Tu veux savoir qui je suis ? Demande-leur. Mes sentiments, mes désirs, ce pour quoi j'aspire à la divinité... M'est avis que tu te fieras plus facilement à leur parole qu'à la mienne.
Athéna : Ah, et ton troisième comparse sera bientôt de retour, lui aussi. L'âme que j'ai trouvée était lacunaire, je la pensais inexploitable... mais avec tous ces nouveaux souvenirs, je devrais être en mesure de la “repriser”.
Athéna : Crois-le ou pas, mais j'ai vraiment besoin de toi. Je souhaite du fond du cœur que tu collabores à mon grand œuvre.
Lahabrea : Je suis pour le moins confus... mais je ne crois pas me tromper en affirmant que tu es bien la Lionnelle que j'ai côtoyée jadis.
Lahabrea : Il y a tant de questions en suspens, tant de points à aborder... Y aurait-il un lieu plus propice à la conversation ?


Lahabrea : Cet endroit... Ce corps... Je crois avoir compris le pourquoi du comment. Mais je préfère malgré tout l'entendre de ta bouche.


Érichthonios : Lionnelle, ça fait une éternité ! Je sais pas ce que tu deviens, mais je devine à ton expression que j'ai dû rater un épisode ou deux...
Érichthonios : Vas-y, dis-moi tout. Où nous sommes, ce qu'il vient de se passer à l'instant, tout.



Érichthonios : Je vois, je vois... Ça me revient maintenant, tu nous avais parlé de ton fameux cristal mémoriel.
Érichthonios : De là à imaginer qu'ils renfermaient mes souvenirs et ceux de mon père...
Érichthonios : Et voilà qu'en plus, j'apprends que tu viens du futur ! Figure-toi qu'après avoir repris mon travail de geôlier, j'ai plusieurs fois tenté de retrouver ta trace, en vain. Je comprends mieux pourquoi, à présent...
Érichthonios : D'ailleurs, il faut que je te dise, qu'on soit sur la même longueur d'onde : parmi les souvenirs que nous conservons, il y a celui de l'apocalypse, la grande catastrophe qui a ruiné nos existences...
Érichthonios : Mais puisque ce futur est advenu, ça veut dire qu'on a finalement été en mesure de surmonter le désespoir, pas vrai ?
Lahabrea : Ce n'est visiblement plus l'humanité que nous avons connue... mais elle a au moins survécu, ce qui est en soi une bonne nouvelle. De toute façon, nous ne sommes jamais que des fantômes du passé.
Lahabrea : Notre rôle est de mettre Athéna hors d'état de nuire, et ce, quelle que soit l'époque. C'est là notre seule et unique priorité.
Érichthonios : Le problème, ce sont nos corps ; ils n'ont aucun pouvoir magique. En fin de compte, nous ne sommes que des projections des souvenirs de nos modèles, incapables de nous battre...
Lahabrea : À croire qu'Athéna nous a ressuscités dans l'unique but de tenir à compagnie à Lionnelle...
Lahabrea : Quand bien même, il n'est pas question de la laisser agir à sa guise. Même sous cette forme bâtarde, nous lutterons pour mettre à mal ses plans.
Érichthonios : Je me demande... Comment peut-elle être au courant de nos liens avec Lionnelle ?
Lahabrea : Elle s'est sans doute arrangée d'une façon ou d'une autre pour épier nos faits et gestes lors des incidents du Pandæmonium, là encore pour servir ses propres desseins. Quoi qu'il en soit, nous ne pourrons jamais la devancer si nous ne sommes pas suffisamment renseignés.
Lahabrea : Nous devons tenter d'en apprendre le plus possible sur ce nouveau Pandæmonium. Notamment en nous appuyant sur les collaborateurs de Lionnelle...



Érichthonios : Des scientifiques d'aujourd'hui, hein... Avec un peu de chance, ils pourront nous aider à faire le plein de connaissances actuelles.
Ruissenaud : Un vieux barbu aux traits sévère, et un jeune homme un peu renfrogné... A-attendez, ne me dites pas que c'est... !
Nemjiji : Ces deux hommes... Je ne sais pas d'où ils sortent, mais ce sont nos alliés, n'est-ce pas ?

Un monstre appelé Pandæmonium

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Lahabrea : Tes deux camarades... J'ignore si c'est la timidité qui les tient à l'écart depuis tout à l'heure, mais ils feraient mieux de nous rejoindre au plus vite, qu'on puisse enfin discuter.


Nemjiji : Ça me fait tout drôle de rencontrer les personnages des récits de Lionnelle – sous une forme incomplète, certes, mais tout de même... C'est à la fois excitant, troublant... et un peu effrayant.
Ruissenaud : Oh que oui... Je dois fournir un effort surhumain pour empêcher mes genoux de jouer des castagnettes !
Érichthonios : Effrayants, nous ? Alors que nous n'avons aucun pouvoir ?
Nemjiji : Là n'est pas la question ! Vous avez vécu à un âge reculé ; acquis un savoir qui dépasse notre entendement... Avouez qu'il y a de quoi être intimidé !
Nemjiji : Enfin, on ne va pas non plus rester indéfiniment en pâmoison devant vous. Ruissenaud et moi allons plutôt vous donner accès à nos documents et rapports. Vous aurez ainsi de nouvelles pistes à explorer, à la lumière de vos propres connaissances.
Lahabrea : Notre soutien à Lionnelle passera par l'information. De même, nous vous raconterons en détail tous les souvenirs que nous jugerons pertinents.
Lahabrea : En particulier, ceux qui concernent Athéna. Cette fieffée gredine... De ma vie, je n'ai jamais connu de scientifique plus avide qu'elle...
Érichthonios : Son but est resté le même a priori : percer le secret de la vie, et transcender les limites de l'être humain. Autrement dit, devenir une déesse.
Lahabrea : Je me souviens qu'elle associait la notion de divin à la capacité de confectionner librement des âmes.
Lahabrea : C'est à cette fin qu'elle a établi son fief au sein des Enfers... pardon, de la “mer des étoiles” ; un lieu débordant d'éther qu'elle peut puiser à sa guise.
Érichthonios : Donc, ça lui est égal de briser le cycle de la vie, tant qu'elle peut poursuivre ses expériences ? Sa folie des grandeurs serait à ce point extrême ?
Érichthonios : Tu l'as vue aussi bien que moi : son sourire, sa voix... Tout chez elle était conforme à mes souvenirs d'enfance. Pendant un moment, je n'ai pu m'empêcher de me sentir nostalgique...
Érichthonios : Me regardez pas comme ça ! Je vais pas vous demander d'être magnanimes avec elle ou quoi. Après tout, c'est pas ce qu'aurait voulu le véritable Érichthonios.
Lahabrea : Nous allons mener notre enquête aussi minutieusement que possible. En revanche, ce sera à toi d'affronter seule le Pandæmonium et ses dangers.
Lahabrea : J'aimerais par ailleurs que tu me confies le cristal contenant nos souvenirs. Il se pourrait qu'il renferme d'autres informations utiles.
Érichthonios : Lionnelle, tu viens ? Jetons un œil à cette satanée prison pour voir s'il y aurait un moyen d'y entrer.
Lahabrea : À propos, j'aurais une question à vous poser...
Lahabrea : Si je vous parle d'“auralithes”, qu'est-ce que cela vous évoque ?
Nemjiji : C-ce que ça m'évoque ? Eh bien, euh... plusieurs choses : d'abord les légendes ivaliciennes, où elles sont mentionnées à de nombreuses reprises. Ensuite, les Asciens, notamment Lahab...
Nemjiji : Ahem, au temps pour moi... J'allais vous parler du Cœur de Sabik, une auralithe jadis entre les mains d'individus appelés Asciens. Dans tous les cas, il s'agit de pierres renfermant une grande puissance.
Lahabrea : Je vois. Les auralithes existent donc encore à cette époque...


Lahabrea : Je suis en pleine cogitation. Laisse-moi à mes pensées et concentre-toi sur ta propre mission, s'il te plaît.
Ruissenaud : Ah tiens, j'avais cru comprendre que les êtres humains de l'ancien temps étaient bien plus grands que nous. Or, ce n'est visiblement pas le cas de Lahabrea et d'Érichthonios. Peut-être est-ce Athéna qui a jugé bon de les recréer à notre hauteur d'épaule ?
Nemjiji : Lahabrea n'a plus dit un seul mot depuis tout à l'heure... S'il cherche à m'intimider, c'est réussi !

Érichthonios : Vu de dehors, ce Pandæmonium est en tout point identique à celui d'autrefois.
Érichthonios : Mais rien ne dit que c'est aussi le cas dedans. Tu devrais peut-être commencer par un petit tour du parvis, histoire de t'assurer qu'il n'y a pas de danger...
Érichthonios : Pendant ce temps, Lahabrea et moi pourrons nous rapprocher, et tenter de sonder l'intérieur du bâtiment.
Érichthonios : Le cercle de téléportation est prêt. En avant, et prudence surtout ! 



??? : Je savais que tu viendrais.
Thémis : J'avais l'intime conviction que nous serions amenés à nous revoir... C'est ce que je t'avais dit, dans le texte.
Thémis : Je sais, Lionnelle ; tu te demandes ce que je fabrique ici. Je vais essayer de te répondre le plus clairement possible.
Thémis : D'abord, je dois t'informer que je ne suis pas le vrai Thémis. C'est Athéna qui m'a recréé à partir d'une âme errante, un peu comme elle a reproduit Lahabrea et Érichthonios. Moi-même, je ne suis qu'un amas de souvenirs à qui l'on a donné corps ; un spectre, si tu préfères.
Thémis : Cela dit, je suis au fait des circonstances particulières de nos retrouvailles. Je sais notamment que nous nous trouvons actuellement dans un futur très éloigné de mon époque.
Thémis : Je peux également te confirmer qu'Athéna a bel et bien ressuscité, par un biais qui m'échappe... Tu es venue au Pandæmonium dans le but de l'arrêter, n'est-ce pas ?
Thémis : Je m'en doutais. C'est... dans l'ordre des choses, dirons-nous.
Thémis : Il y a néanmoins un détail dont je dois t'avertir : au moment de me ramener à la vie, ma créatrice en a profité pour quelque peu... accommoder ma personnalité. Comprends par là que je suis contraint par nature de me plier à ses désirs.
Thémis : Et si je reste en mesure de te prodiguer des conseils amicaux, il est certain que je serai amené à t'affronter tôt ou tard.
Thémis : Allons, ne prends pas cet air désolé. Quoi que tu en penses, je ne suis jamais qu'un écho du passé. Rien qui vaille la peine d'en faire un mélodrame.
 

Je te libérerai du contrôle mental d'Athéna, comme avec Agdistis !

Thémis : Ta sollicitude m'honore. Malheureusement, je doute que tu puisses me désenvoûter par la force. L'emprise d'Athéna est extrêmement puissante...


J'ai déj0 affronté Elidibus, et je ne veux pas recommencer.

Thémis : Le fond de ta pensée m'échappe... Néanmoins, tu dois comprendre que mon rôle est de te barrer la route ; et ce, que tu le veuilles ou non.
Thémis : L'emprise d'Athéna est hélas extrême-
ment puissante, comme tu as pu le constater avec Héphaïstos...

 

Thémis : À présent, écoute-moi très attentivement.
Thémis : Athéna veut devenir une déesse, et a besoin d'un réceptacle pour y parvenir. Érichthonios lui a échappé, mais elle lui a trouvé un remplaçant. Par ailleurs, les âmes qu'elle glane dans la mer des étoiles lui permettent de renforcer son essence.
Thémis : Seulement, il n'est pas certain que cet amalgame d'éthers faibles et disparates lui suffise à atteindre son but. Voilà pourquoi elle s'intéresse désormais à l'âme de la puissante combattante qui a mis à genoux Héphaïstos... ton âme.
Thémis : En l'occurrence, elle souhaite te soumettre à une épreuve de force, à laquelle tu participeras sous son regard attentif. Sans plus tarder, laisse-moi donc te présenter ton adversaire...
Nemjiji : Q-que s'est-il passé !?
Lahabrea : Scrutez attentivement les environs ; nous devons à tout prix trouver un moyen de pénétrer dans cette sphère – même à nos risques et périls.
Érichthonios : On est coincés ici pour le moment... Tous nos espoirs reposent sur toi, Lionnelle...



Thémis : Le Pandæmonium comme on ne l'a jamais vu... Même à un tel amas de pierre et de métal, elle parvient à octroyer une âme...
Thémis : Athéna n'est décidément plus la même que lorsqu'elle fut occise par Lahabrea. Si son pouvoir de création reste imparfait, elle le manipule désormais avec une indéniable aisance.
Thémis : N'aie crainte cependant. Tu es de taille à vaincre ce colosse... et à me vaincre ensuite.
Thémis : Je t'en prie, Lionnelle, arrête Athéna avant qu'il ne soit trop tard. Empêche-la de se réinventer en déesse malfaisante.


Lahabrea : Donc, elle a offert une âme au Pandæmonium... Intéressant. Nous allons étudier de près l'espace qu'elle a délimité. De ton côté, concentre-toi sur ton nouvel adversaire.
Érichthonios : Au moins, on est sûrs que tu peux aller et venir sans encombre entre ici et le Pandæmonium. Reste à savoir si c'est aussi notre cas. Vu les circonstances, on n'est à l'abri de rien...
Nemjiji : Ce qu'on voit là... Je ne rêve pas, c'est bien la réalité... ?
Ruissenaud : Le Pandæmonium est entièrement dissimulé sous cette espèce de voile sombre...

 

[Monochrome]


Thémis : Quel magnifique combat. Tu m'as transporté.
Érichthonios : Lionnelle, qu'est-ce qu'il s'est passé... ?
Thémis : La porte menant au tréfonds du Pandæmonium a été ouverte. Ma maîtresse attend votre venue...
Érichthonios : Désolé, on voulait te rejoindre, mais on devait d'abord s'assurer que c'était sans risque. De dehors, tout cet espace est enveloppé dans une sorte de sphère sombre... 
Érichthonios : À l'instant... C'était bien Thémis, n'est-ce pas ?
Lahabrea : Des explications s'imposent. Lionnelle, nous sommes tout ouïe.


Érichthonios : Alors comme ça, Thémis est contre nous...


Lahabrea : En partant du principe qu'Athéna nous surveillait dans le passé, j'aurais dû m'en douter...
Lahabrea : Thémis... pardon, Elidibus est l'un des Quatorze, et possède de fait une intelligence et des pouvoirs magiques à la hauteur de sa fonction. Il est évident que notre scientifique n'allait pas l'ignorer bien longtemps.
Lahabrea : Elle a repéré l'âme du médiateur dans la mer des étoiles, en a extrait les souvenirs, et leur a donné apparence humaine comme dans notre cas. Sauf que cette fois, elle a pris soin d'appliquer au préalable son fameux sort de contrôle mental, pour en faire sa marionnette.
Érichthonios : Lionnelle, Thémis a bien dit qu'Athéna avait “octroyé une âme au Pandæmonium” ?
Érichthonios : Donc, elle est carrément capable d'animer la matière inerte... Ça en dit long sur l'avancée de ses recherches...
Érichthonios : Heureusement, il y a du progrès de notre côté aussi. Grâce à tes amis scientifiques, nous avons désormais une idée de la façon dont Athéna s'y est prise pour ressusciter.
Érichthonios : Le Cœur de Sabik... C'est en lui que réside la clef du mystère.
Érichthonios : Nemjiji et Ruissenaud nous ont brièvement raconté l'histoire de jadis à aujourd'hui : comment le monde unique a été fragmenté ; comment certains de ses survivants sont devenus les Asciens ; comment ces derniers ont cherché à provoquer des catastrophes appelées “fléaux”.
Érichthonios : Un récit parfois... souvent invraisemblable ; mais dont un élément en particulier est tout de suite revenu à l'esprit de mon père.
Lahabrea : ... Le Cœur de Sabik. Ce mystérieux cristal, qui renferme entre autres le puissant sort Ultima. Je dis “entre autres”, car personne n'a jamais pu en sonder entièrement le contenu...
Lahabrea : Afin de pousser le monde au conflit, les Asciens l'offrirent à un général de l'empire de Garlemald, qui assembla avec une arme mécanique appelée “Ultima Arma”.
Lahabrea : Ces fameux Asciens... dont l'identité m'échappe encore...
Lahabrea : Toi... Tu sais qui ils sont vraiment, n'est-ce pas ? Alors, dis-moi : est-ce que par hasard, la fragmentation du monde ne nous aurait pas...
Lahabrea : ... Tout compte fait, ce n'est pas le moment d'en parler. Revenons plutôt à ce qui nous intéresse, à savoir le Cœur de Sabik.
Lahabrea : Je ne vous l'ai pas encore révélé... mais il s'agit en réalité d'une création d'Athéna, à l'époque où elle était employée à l'institut Lahabrea.
Lahabrea : C'était bien avant la construction du Pandæmonium. Un beau jour, elle avait apporté dans nos locaux une pierre précieuse qu'elle avait découverte de son côté ; un cristal qui, selon ses dires, renfermait une puissance incommensurable.
Lahabrea : Elle baptisa sa trouvaille “auralithe”, et mena dessus des recherches acharnées. Au bout du compte, ses analyses lui permirent de mettre au point un matériau entièrement inédit : le Cœur de Sabik.

 

Que sont les auralithes, au juste ?
Ou Athéna a-t-elle trouvé son auralithe ?Lahabrea : Malheureusement, elle n'a jamais daigné me le révéler. Il est communément admis que les auralithes proviennent d'ailleurs que de notre planète, mais leur origine exacte reste indé-
terminée.

La Grande Séraphine est donc également apparue dans l'ancien temps ?Lahabrea : Ton air entendu me confirme que les auralithes subsistent à cette époque... Malheureusement, Athéna n'a jamais daigné me révéler où elle avait trouvé la sienne ; mais il est effectivement possible qu'elle l'ait reçue d'un être venu d'ailleurs.


Lahabrea : En outre, je ne l'ai moi-même découvert qu'après coup, mais ces pierres ont comme propriété d'amplifier les désirs de leur porteur. Cela explique le comportement de plus en plus outrancier d'Athéna au fil des jours.
Lahabrea : Hélas, lorsque j'eus vent de cet effet indésirable et ordonnai la confiscation du Cœur de Sabik, il était déjà trop tard. Le sort du Pandæmonium était déjà scellé.
Érichthonios : Qu'est devenu le Cœur de Sabik depuis ?
Lahabrea : Je l'ai récupéré dans le laboratoire d'Athéna, après lui avoir ôté la vie.
Lahabrea : Je savais qu'il était hautement concentré en éther et qu'il pouvait servir à lancer Ultima. Mais à part cela, je n'ai jamais pu en percer tous les secrets. Je me suis contenté de le conserver précieusement à portée de main.
Lahabrea : Avec le recul, je me dis qu'il est possible qu'Athéna y ait gravé ses souvenirs à mon insu, avant de les dissimuler par je ne sais quel procédé...
Lahabrea : Si tel est le cas, elle aura pu exploiter cette sauvegarde d'elle-même pour ressusciter tout comme nous, et poursuivre à nouveau ses sombres desseins.
Érichthonios : Eh ben... On va de surprise en surprise...
Lahabrea : Des années durant, j'ai protégé ces souvenirs maudits comme la prunelle de mes yeux... Le destin est parfois cruel...

Érichthonios : Tu dis que le monstre de tout à l'heure s'est servi d'Ultima... ? Maintenant j'y pense, c'est sans doute Athéna qui a appris le sort en premier et l'a inscrit dans le Cœur de Sabik. Ça expliquerait pourquoi l'une de ses créatures le maîtrise elle aussi.

Ennemi malgré lui

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Lahabrea : Je vous ai partagé toutes mes découvertes à ce stade.
Lahabrea : À supposer que mon hypothèse soit juste, la question à présent est de savoir comment Athéna s'y est prise pour “réveiller” ses souvenirs. Dis-moi, quand est-ce que le Cœur de Sabik a été aperçu pour la dernière fois ?

 

Lors de mon combat contre l'Ultima Arma.

Lahabrea : Oui... D'après tes amis scientifiques, il y avait également un Ascien sur place.

C'est un Ascien qui l'avait en sa possession.

Lahabrea : Oui, c'est ce que m'ont expliqué tes amis scientifiques – que l'individu en question était présent durant ton combat contre l'Ultima Arma, la machine alimentée par le Cœur de Sabik.


Lahabrea : J'ai cru comprendre que ton ennemi s'était enfui, mais que tu l'avais finalement recroisé dans un certain laboratoire de magismologie ; et que tu l'avais vaincu cette fois.
Érichthonios : Le laboratoire de magismologie... ! Ils en parlaient dans les rapports qu'on a feuilletés. C'est là qu'a disparu un éminent spécialiste de la mer des étoiles... le professeur Claudien, je crois.
Lahabrea : L'onde éthérée dont il suivait la piste... elle provenait du Cœur de Sabik, c'est presque une certitude. Ce qui signifie... que cet homme a dû réveiller Athéna.
Érichthonios : Mais... pourquoi aurait-il fait une bêtise pareille ? Il était possédé, tu crois ?
Lahabrea : Il reste encore bien des questions sans réponse.
Lahabrea : Athéna n'a pas pu causer un tel remue-ménage sous sa forme spectrale. Elle garde forcément à disposition une enveloppe charnelle plus puissante. Reste à savoir où elle se l'est procurée...
Lahabrea : Je repense également aux paroles d'Elidibus... À l'entendre, sa maîtresse aurait déjà tout ce qu'il faut sous la main pour devenir une déesse.
Lahabrea : Pourtant, ton corps était en théorie le seul qui lui convenait.
Lahabrea : Tu n'existes plus à cette époque. En toute logique, Athéna aurait dû se retrouver privée de son réceptacle essentiel.
Érichthonios : Ça ne sert à rien de se torturer l'esprit tant qu'on a pas plus d'informations. Continuons d'avancer, un point c'est tout.
Érichthonios : Il est là-bas, Lionnelle. Il t'attend, prêt à en découdre... Thémis, notre ancien allié...
Lahabrea : Derrière cette porte se trouve un espace isolé, où Elidibus et Athéna règnent probablement en maîtres.
Érichthonios : Traite-moi de naïf si tu veux... mais s'il s'agit bien des souvenirs de Thémis qui ont été réincarnés, alors je suis certain qu'on peut le ramener dans notre camp. Il suffit de briser l'envoûtement d'Athéna. 
Érichthonios : Rappelle-toi, lorsque j'étais sous l'emprise d'Héphaïstos, tu ne m'as pas abandonné à mon sort. Tu t'es battue comme un beau diable, et tu as fini par me libérer.
Érichthonios : D'accord, ce Thémis n'est qu'un amas de souvenirs à qui l'on a donné forme... Pour autant, j'aimerais que tu le sauves si possible. Il mérite mieux que ça, et je suis certain qu'il n'aurait jamais voulu être notre ennemi !
Lahabrea : Des arguments peu rationnels... néanmoins j'approuve l'idée, dans le sens où Elidibus pourrait nous renseigner mieux que quiconque sur les agissements d'Athéna. Si tu pouvais le rallier à notre cause, cela nous serait profitable, en effet.
Lahabrea : Agdistis avait retrouvé ses esprits une fois à bout de forces. Dommage que nous n'ayons pu l'épargner, mais nous aurons au moins prouvé qu'un désenvoûtement est possible.
Lahabrea : Attention cependant. Étant en l'état incapable de se battre, cet Elidibus empruntera sans doute un autre corps pour t'affronter. Mais il ne s'agira jamais que d'une enveloppe temporaire.
Lahabrea : Si tu l'affaiblis, il se peut que l'éther qui lui reste ne lui suffise plus à conserver la moindre forme, et qu'il se volatilise purement et simplement. Rien n'est certain, mais dans le doute, ne le lâche pas des yeux.


Érichthonios : Impossible de dire jusqu'à quand Lahabrea et moi pourrons aller et venir entre ici et le Prisme de l'Aitia. Autant qu'on reste sur place, et qu'on ne fasse l'aller-retour qu'en cas de réelle nécessité.
Lahabrea : J'ai confié le cristal mémoriel à tes amis scienti-
fiques. A priori, il n'y a rien de plus à en extraire que ce dont je vous ai parlé.
Lahabrea : Cet espace en lui-même est assez fascinant, soit dit en passant. L'intérieur de l'ancien Pandæmonium pouvait être modifié à loisir par ses gardiens ; je suppose qu'il en va de même ici.

 

[Tribunal]

 


Thémis : Aha... Enfin, j'ai compris. Jusqu'ici, je savais qu'Athéna manipulait ses victimes en amplifiant leurs désirs, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt sur le penchant exact qu'elle avait ciblé chez moi...
Thémis : Depuis notre toute première rencontre, je n'ai jamais caché mon intérêt envers toi. Ces innombrables questions qui t'entouraient... la force prodigieuse dont tu faisais montre... tout cela me donnait envie de te connaître et, inconsciemment, de t'affronter.
Thémis : Q-qu'est-ce que... !?
Thémis : Le sort de contrôle mental s'est dissipé... ! Ça veut dire... que mon rôle est terminé...
Thémis : Ne fais pas cette tête... C'est très bien ainsi... J'ai la chance de partir en étant moi-même et non l'esclave d'Athéna...

 

Nous avons besoin de toi, Thémis.

Thémis : Q-qu'est-ce que... !?
Thémis : Le sort de contrôle mental s'est dissipé... ! Ça veut dire... que mon rôle est terminé...
Thémis : Ne fais pas cette tête... C'est très bien ainsi... J'ai la chance de partir en étant moi-même et non l'esclave d'Athéna...


Je ne peux pas te laisser t'éteindre.
Et qui la jugera si tu n'es plus là ?

 


Thémis : C-cette chaleur qui m'enveloppe... ! C'est... ton éther... ?
Thémis : Tu as renforcé mon enveloppe corporelle ? Elle était en train de se désagréger, mais la voilà de nouveau intacte...
Thémis : ... Tu m'as sauvé de justesse, même si ce n'est probablement qu'un sursis...
Thémis : Je ne vais pas m'en plaindre. Après tout, j'aurai la chance d'assister à la fin du bras de fer entre Athéna et toi.
Thémis : Je suis Elidibus, le médiateur.
Thémis : En tant que tel, mon rôle est de traduire en justice ceux qui, comme Athéna, osent mettre en péril le destin des humains et de la planète. Et je compte bien remplir cette mission jusqu'à mon dernier souffle.
Thémis : Conduis-moi donc à Érichthonios et Lahabrea. Je vous dirai tout ce que je sais, afin que vous soyez parés pour votre ultime combat.



Thémis : Notre quatuor est de nouveau au complet – sous une forme altérée pour trois d'entre nous, certes, mais tout de même... C'est bon de se retrouver.
Lahabrea : Comme je m'en doutais, Elidibus a vu son essence renforcée juste avant votre affrontement. Dans son état actuel, en revanche, il pourra difficilement retourner au combat...



Érichthonios : Je le savais. Vous connaissant tous les deux, j'étais certain qu'un miracle était possible.
Thémis : Je suis moi-même très heureux de pouvoir honorer la confiance que vous n'avez jamais cessé de me porter. Je ne laisserai plus jamais Athéna m'utiliser à sa guise, je vous le promets.
Lahabrea : Fort bien. Cependant, j'apprécierais encore davantage que tu nous révèles ce que tu sais des plans de notre ennemie.
Thémis : Comme je l'ai dit à Lionnelle, elle a trouvé le réceptacle qui lui permettra d'accéder au rang de déesse.
Thémis : Il s'agit du professeur Claudien. Contre toute attente, il s'avère que son corps ainsi que son âme sont compatibles avec ceux d'Athéna.
Thémis : Comme vous le savez déjà, un individu se définit par trois constituantes : l'âme, les souvenirs, et la chair, laquelle héberge l'énergie vitale.
Thémis : À l'exception de Lionnelle, nous sommes des amas de souvenirs gravés dans une âme choisie au hasard, et renforcés par imprégnation éthéréenne. La chair nous fait défaut ; malgré notre matérialité, nous sommes plus proches du spectre que de l'être vivant.
Thémis : Athéna se démarque de nous dans le sens où elle n'a pas simplement inscrit sa mémoire dans l'âme de Claudien ; elle a également pris possession de son corps, accomplissant ainsi une fusion complète.
Thémis : Seulement, l'humanité née de l'éclatement du monde originel est très diminuée par rapport à celle de notre époque, et ce sur tous les plans. C'est évidemment un frein majeur à son projet de devenir une déesse.
Érichthonios : D'accord... Je comprends mieux pourquoi elle en a après Lionnelle, qui est peut-être une humaine d'aujourd'hui, mais qui est beaucoup plus solide que la moyenne.
Thémis : Athéna a enregistré et analysé chacun de ses combats dans l'espoir de percer le secret de sa vigueur hors normes. Sans doute cherche-t-elle à se fortifier elle-même ; si elle y parvient, alors plus rien ne l'empêchera d'atteindre son but.


Nous devons à tout prix sauver le professeur Claudien !

 

Ne peut-on pas extraire les souvenirs d'Athéna du corps du professeur Claudien ?

Lahabrea : L'opération s'annonce difficile... mais pas impossible.
Lahabrea : Athéna accapare actuellement son âme. Mais si ses souvenirs et sa conscience venaient à se réveiller, cela changerait complètement la donne ; Claudien pourrait, à terme, reprendre le contrôle de son corps.


Donc, il va falloir passer sur le corps du professeur Claudien…

Lahabrea : Ne cédons pas trop vite au fatalisme. Il existe peut-être un moyen de le sauver.
Lahabrea : Athéna accapare actuellement son âme. Mais si ses souvenirs et sa conscience venaient à se réveiller, cela changerait complètement la donne ; Claudien pourrait, à terme, reprendre le contrôle de son corps.


Érichthonios : Tout de même, c'est un peu gros... ce type qui sort de nulle part et qui se révèle être le cobaye idéal pour Athéna... Ça peut pas être une coïncidence, si ?
Thémis : Tu fais bien de poser la question ; elle a toute son importance, surtout si nous comptons sauver Claudien. Vois-tu, je ne lui ai jamais adressé la parole en personne, mais un détail m'a toujours intrigué le concernant... 
Thémis : Figurez-vous qu'Athéna se réfère à lui en l'appelant “Érichthonios”.
Érichthonios : Hein !? Q-qu'est-ce que ça veut dire... ?
Lahabrea : Je m'en doutais...


Thémis : Vaincre Athéna et sauver Claudien : la tâche paraît insurmontable... mais pas pour nous, j'en suis certain.
Érichthonios : Est-ce qu'elle l'appelle par mon nom parce qu'il s'agit de mon remplaçant ? Ça me paraît tiré par les cheveux, mais va savoir ce qui se passe dans la tête d'Athéna...

Mère et fils

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Lahabrea : C'était l'information que j'attendais. Je peux désormais affirmer qu'il nous est bel et bien possible de secourir le dénommé Claudien.
Érichthonios : Vraiment... ?
Lahabrea : Oui. Lionnelle devra au préalable saper autant que possible l'énergie vitale d'Athéna, comme dans le cas d'Elidibus.
Lahabrea : Ce qui implique de l'affronter sous sa forme quasi divine... et toute seule, pour ne rien changer.
Lahabrea : Lionnelle... Si tu échoues à vaincre Athéna, tout espoir sera perdu. Es-tu prête à endosser un tel fardeau ?

 

Je triompherai coûte que coûte.

Thémis : Ta détermination nous rassure énormément, tu sais. Tu seras à la hauteur, je n'en doute pas une seconde

Ce n'est pas comme si j'avais eu le droit à défaite jusau'à présent.

Thémis : C'est vrai, nous t'avons toujours délégué le gros de nos combats... et tu t'en es toujours sortie haut la main, alors je ne vois pas pourquoi il en serait autrement cette fois-ci.


Vous me mettez beaucoup de pression…

 


Érichthonios : Et comment va-t-on s'y prendre pour réveiller la conscience de Claudien ?
Lahabrea : Ne t'inquiète pas, j'ai un plan bien précis.
Lahabrea : Cela vaut également pour toi, Lionnelle. Mets tes appréhensions de côté, et concentre-toi exclusivement sur ton adversaire si tu veux avoir une chance de l'emporter.
Thémis : Aie confiance en Lahabrea. Tu as un grand défi qui t'attend.
Érichthonios : Dis... Je me demandais, depuis tout à l'heure...
Érichthonios : Si mère... je veux dire, si Athéna n'avait jamais découvert l'auralithe... si sa soif de connaissance n'avait pas été gonflée jusqu'à la rendre folle... est-ce qu'elle aurait été une personne normale ?
Lahabrea : C'est une question que je me pose depuis toujours... une question qui, je le crains, demeurera à jamais sans réponse...
Lahabrea : Laissons le passé au passé, mon fils. Pour l'heure, j'aurais quelques confidences à te faire...


Lahabrea : Tu as sans doute mille préoccupations en tête, mais tâche d'en faire temporairement abstraction. Athéna n'est pas une adversaire à affronter l'esprit dispersé.
Érichthonios : ... Pour le moment, je vais me contenter de prier pour ta victoire. On débattra du reste une fois Athéna à terre.
Thémis : Cette version du Pandæmonium est entièrement sous le contrôle d'Athéna. Je parie qu'elle t'attend dans un espace bien à elle, spé-
cialement dédié à son ascension au rang de déesse...

[Apothéose]


Athéna : Ah... Pourquoi a-t-il fallu que vous vous mettiez en travers de ma route ? Dire que j'avais enduré toutes ces années enfermée dans cette maudite pierre... et qu'enfin, enfin, je touchais du doigt mon rêve le plus précieux !
Érichthonios : Ton “rêve” n'était rien de plus que l'expression de ton égoïsme. L'ambition ne vaut rien quand elle ne profite à personne d'autre qu'à soi-même.
Érichthonios : Dis-moi un peu, Athéna : qu'espérais-tu accomplir à travers tes recherches ? Une fois devenue déesse, qu'aurais-tu apporté au monde exactement !?
Lahabrea : ... La réponse à cette question, quelle qu'elle soit, ne changera rien aux crimes qu'Athéna a commis envers la planète.
Érichthonios : J'en ai bien conscience. Malgré tout, je veux savoir... quelle est la nature de ce désir qui a consumé ma mère...

Athéna : Érichthonios... Le simple fait que tu t'interroges à ce sujet prouve que tu n'as pas vraiment l'esprit scientifique.
Athéna : Si tu étais un chercheur digne de ce nom, tu saurais quelle est l'étape qui succède naturellement à la formulation d'une théorie...
Athéna : Son application pratique...
Athéna : Si j'étais une déesse ayant pénétré les arcanes du vivant, je pourrais donner naissance à toutes les espèces possibles et imaginables, et ce en un tournemain ! Y compris à celles qui surpassent l'être humain !
Athéna : Parfaitement, mes chers amis... Cet être humain si imparfait, si immature... Je le remplacerais par une forme de vie plus pure et plus belle ! J'en peuplerais la planète entière ! Le voilà, mon rêve !
Érichthonios : Tu anéantirais l'humanité actuelle au profit de ta “nouvelle espèce” !? C'est de la folie, c'est... un génocide !
Athéna : Comment ça, de la folie ? N'avons-nous pas, nous autres hommes et femmes, imaginé des millénaires durant toute une myriade de créatures afin d'agrémenter le décor de nos vies ? 
Athéna : Pour chaque nouvelle espèce que nous relâchons dans la nature, combien périclitent ? Même en écartant le facteur humain, la course à la survie a toujours existé et existera toujours, pour la simple et bonne raison qu'elle est garante de sélection, d'évolution.
Athéna : Qu'y a-t-il de mal à ce que moi, devenue déesse, j'en prenne les rênes ? Tout bien considéré, cela devrait t'être égal.


Lahabrea : Les auralithes stimulent l'expression et la réalisation des désirs intimes... Autrement dit, toutes les paroles qui sortent de la bouche d'Athéna reflètent bel et bien le fond de sa pensée.
Athéna : Quelle indignité. Qu'un individu sans autre valeur que celle de sa chair se permette de me juger avec dépit... J'en viens à regretter de t'avoir laissé le peu de libre arbitre qui t'anime.
Érichthonios : Qu'est-ce que tu dis !?
Athéna : Allons, tu n'as pas encore compris ?
Athéna : Je t'ai enfanté dans l'unique but de devenir un être divin. Ton corps lui-même a été modifié par mes soins, afin de faciliter notre fusion future.
Athéna : J'ai également pris la peine d'implanter dans ton esprit un puissant attachement maternel, de quoi te rendre par-
faitement docile. Ça n'aura pas suffi à prévenir ta crise d'adolescence...
Érichthonios : Mon corps... et mon esprit... Tu m'aurais entièrement modelé selon tes désirs ?
Érichthonios : Ainsi, c'était écrit depuis ma naissance... que je serais un fils à maman, un raté sans aucun talent pour la magie... C'est toi qui en as décidé ainsi...
Thémis : Tu t'es déjà largement affranchi de cette condition, Érichthonios. Il ne te reste plus qu'à faire taire la perverse qui a voulu te l'imposer !
Érichthonios : Cette douleur... je ne pensais pas la ressentir... Cependant, elle m'a ouvert les yeux... Tout est clair, à présent.
Érichthonios : Une personne comme toi, qui voit les gens non pas comme des individus, mais des outils manipulables à loisir, n'a rien, absolument rien d'une déesse !
Athéna : Eh bien, soit. Puisque tu tiens tant à m'attribuer le mauvais rôle, je vais me faire un plaisir de l'assumer jusqu'au bout... Car enfin, cette planète ne vaut rien si je ne peux régner dessus en maîtresse !
Thémis : Cette puissance... Elle compte balayer d'un coup toutes les âmes de la mer des étoiles !? Juste ciel, ça signifierait... la fin de toute vie sur Ætherys !

Érichthonios : Elle n'ira pas jusqu'au bout. Je ferai en sorte qu'elle se ravise d'elle-même. 
Érichthonios : Lahabrea me l'a révélé juste avant que Lionnelle n'aille au combat : la clef de tous les mystères... c'est moi.
Érichthonios : Le professeur Claudien... Il est l'héritier de mon âme, n'est-ce pas ? Mon moi présent. C'est pour cette raison qu'il était compatible avec tes expériences.
Érichthonios : Mon âme et la sienne sont jumelles, ou presque. Dès lors, je devrais être en mesure d'interagir avec lui à travers les souvenirs que j'incarne, avec toutes les conséquences qui en découlent...
Thémis : Érichthonios... Tu comptes fusionner avec Athéna, pour tenter de réveiller l'âme de Claudien qui sommeille en elle ?
Érichthonios : Ça vaut le coup d'essayer, non ? On verra bien si Athéna arrive encore à agir à sa guise avec une deuxième conscience qui s'agite dans sa tête...
Érichthonios : Moi, le bon à rien de service, j'ai passé ma vie dans l'ombre de mon père, à me demander quand viendrait enfin mon tour de briller. Eh bien, je crois que ce moment est arrivé.
Lahabrea : Tu es le seul ici capable d'accomplir cet exploit. Voilà pourquoi je tenais à ce que ce soit toi et personne d'autre qui prennes cette décision.
Lahabrea : Va, mon fils. Quoi qu'il advienne, tu es et tu resteras ma plus grande fierté.
Athéna : Érichthonios... Qu'est-ce que tu mijotes ?
Athéna : Ç-ça suffit, Érichthonios !
Érichthonios : Je n'obéirai plus à tes ordres. J'ai assez vécu pour savoir qui compte véritablement à mes yeux...
Érichthonios : Mon père, et mes amis !
Athéna : Uuh... Uuaaaaaaargh !
Athéna : M-ma puissance est réprimée... ! Je n'arrive plus à demeurer dans ce corps !
Thémis : Comment est-ce possible ? Athéna n'a plus de corps ; son sort aurait dû s'interrompre...
Lahabrea : Justement, sa magie a bel et bien disparu ; or, c'est elle qui soutenait le Pandæmonium dans son ensemble. Voilà pourquoi tout s'effondre...
Lahabrea : Notre devenir importe peu. Le destin de notre amie Lionnelle, en revanche, n'est pas de périr ici.
Athéna : Ainsi, ce n'est ni Lionnelle ni Lahabrea, mais Érichthonios qui aura causé ma perte... Voilà sans aucun doute la pire erreur de calcul de ma vie...
Athéna : Tiens donc... On a encore des choses à dire à sa chère maman ?
Athéna : À moins que la pitié ne l'ait emporté, et que tu aies décidé de me rendre le corps de Claudien ?
Érichthonios : Désolé de te décevoir... mais je ne suis rien de plus qu'un vieux reliquat de souvenirs enfouis dans ta mémoire. Mon seul privilège sera d'assister à ta disparition, et à celle du mal qui te ronge.
Athéna : Quelle déveine... Décidément, tu te seras montré inutile jusqu'au bout.
Érichthonios : Ce n'est pas ma faute. C'est ma mère qui m'a fait ainsi.


Nemjiji : Les signes vitaux du professeur Claudien sont normaux. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il reprenne connaissance...
Ruissenaud : Pitié, faites qu'il se réveille... J'ai tant de questions à lui poser... Je veux savoir pourquoi il s'est rendu seul à Azys Lla...
Lahabrea : ...


Thémis : Ce n'était pas le vrai Érichthonios, seulement l'incarnation de ses souvenirs ; pour autant, je vois bien que tu n'es pas insensible à sa disparition...
Thémis : Il a pris une décision courageuse, et ce de son propre chef. Plutôt que de le pleurer, j'aime autant que nous saluions sa détermination.
Thémis : Je n'oublie pas non plus tout ce que nous te devons, Lionnelle. Nous avons mis ensemble un terme aux ambitions démesurées d'Athéna, mais c'est toi qui l'as vaincue en premier lieu.
Thémis : Lahabrea et moi allons continuer de surveiller la mer des étoiles en attendant le réveil de Claudien. Essaie de souffler un peu d'ici là.


Thémis : Nous veillons sur Claudien. Tu dois être fourbue, n'hésite pas à prendre un peu de repos de ton côté.

Rétrospections

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Lahabrea : Difficile de dire quand notre professeur rouvrira les yeux. Prenons notre mal en patience...


Lahabrea : À présent que tout est rentré dans l'ordre, il y a un autre sujet dont j'aimerais que nous discutions.
Lahabrea : Durant ton absence, ta camarade ici présente m'a avoué, non sans réticence, le nom de l'Ascien qui a péri à Azys Lla... Lahabrea.
Lahabrea : Oh, elle a bien tenté de me rassurer, arguant qu'il était simplement mentionné dans ses rapports, et qu'il n'y avait aucune preuve formelle qu'il s'agissait de moi...
Lahabrea : C'est oublier que l'individu en question était en possession du Cœur de Sabik. Il faudrait être stupide pour croire à une simple coïncidence.
Lahabrea : Tu es la seule à avoir croisé sa route, alors dis-moi la vérité : cet Ascien, ce conspirateur qui cherche à provoquer des fléaux... représente-t-il mon futur ?

 

Oui, vous êtes une seule et même personne.

Lahabrea : Je vois... Si tu l'affirmes de façon aussi catégorique, c'est que ce doit être vrai.


Je n'en suis pas certaine…

Lahabrea : Tu es incapable de te prononcer ? Serait-ce à cause de cette capacité qu'ont les Asciens de prendre possession d'autrui ?


Lahabrea : D'après ce que j'ai compris, les Asciens, parfois appelés “messagers divins”, agissaient dans l'ombre dans le but de restaurer un monde unique. À cette fin, ils ont parfois eu recours à des extrémités que je n'aurais moi-même jamais soupçonnées...
Lahabrea : Pour le bien de la planète, ils ont sciemment choisi de se mettre à dos tout le reste de l'humanité...
Lahabrea : Je dois admettre que c'est une décision qui me ressemble ; car malgré le temps qui passe, et quel que soit le prix à payer, mon engagement envers Ætherys restera toujours intact.
Lahabrea : Je suis allé jusqu'à utiliser le Cœur de Sabik, le legs maudit d'Athéna, pour parvenir à mes fins... comme si je n'avais plus rien à perdre, et que je ne vivais plus que pour mon devoir.
Lahabrea : Le comble étant que je ne savais même pas ce que j'avais entre les mains. À mes yeux, ce cristal était une source de puissance comme une autre. Quel imbécile...


Thémis : Ah. Notre professeur s'est réveillé.
Claudien : Lionnelle... Ça me revient peu à peu... Vous êtes venue à mon secours. Vous avez vaincu Athéna.
Claudien : C'est ça... Vous étiez là, vous aussi... Lahabrea.
Claudien : Si je suis au courant de tout, c'est parce qu'Érichthonios m'a offert ses souvenirs.
Claudien : Votre sévérité maladive a laissé de profondes cicatrices dans le cœur de votre fils. Vous resterez à jamais ce brasier ardent, au contact duquel il s'est maintes fois brûlé les doigts...
Claudien : Pour autant, ce n'était en aucun cas de la méchanceté gratuite de votre part ; seulement le reflet d'un sens aigu du devoir et du sacrifice. Voilà pourquoi j'aurais tort de vous en voul...
Lahabrea : Il suffit. Même si vous portez les souvenirs d'Érichthonios ainsi qu'un fragment de son âme, je vous considère comme une tout autre personne.
Lahabrea : Ici, à cette époque, nous discutons d'égal à égal. Vous ne me devez donc aucune déférence.
Claudien : ... Vous avez raison. Qui plus est, je n'approuve aucunement les agissements de l'Ascien Lahabrea. Seulement, ce n'est pas lui qui se tient face à moi à l'heure actuelle, mais l'homme qu'il a été.
Claudien : Celui-là même qui s'est employé à contrer la menace qui pesait sur mes contemporains en la personne d'Athéna. À cet homme-là, je suis infiniment redevable.
Lahabrea : Des sophismes, rien que des sophismes... mais soit, j'en prendrai mon parti pour cette fois.
Lahabrea : Le plus dur est derrière nous. Toutefois, il reste encore une poignée de mystères à éclaircir concernant les incidents du Pandæmonium.
Lahabrea : L'identité de celui ou celle qui a libéré Héphaïstos en est un. Si tu es curieuse de la connaître, je te suggère de remonter le temps à nouveau.
Lahabrea : En revanche, je te prierai de taire à nos alter ego la vérité au sujet d'Athéna. Non pas que cette révélation risquerait d'influer sur nos décisions passées... mais disons qu'il vaut mieux laisser certaines informations là où elles sont.
Lahabrea : J'ai dit tout ce que j'avais à dire. À présent, je n'ai plus qu'à m'en aller rejoindre Érichthonios.

Lahabrea : Ces souvenirs amers vont enfin s'éteindre... et avec eux, le nom de Lahabrea...
Lahabrea : Adieu.
Thémis : Mes souvenirs ne vont pas tarder à expirer, eux aussi... Il me reste heureusement assez de marge pour entendre de ta bouche le fin mot de l'histoire.
Thémis : Tu vas suivre le conseil de Lahabrea et retourner dans le passé, n'est-ce pas ? Évidemment, je sais déjà plus ou moins ce que tu vas y découvrir, puisque j'y étais. Néanmoins, je serais curieux d'entendre tes impressions après ce petit aller-retour.
Thémis : Merci Lionnelle. Bonne visite au Pandæmonium. Quant à moi, je profiterai de ton absence pour admirer une dernière fois la mer des étoiles.

 


Thémis : Va, Lionnelle, le Pandæmonium t'attend. Je laisse au Lahabrea du passé le soin de te livrer les dernières réponses qui te manquent.
Claudien : Je ne bouge pas d'ici, moi non plus. Je suis encore un peu patraque... Et puis, il y a certains sujets dont j'aimerais m'entretenir avec Thémis.
Nemjiji : Ruissenaud et moi, on va rentrer à L'Aporie rédiger notre rapport. Messire Fourchenault nous attend au tournant, alors autant prendre les devants...
Ruissenaud : Cet incident a peut-être laissé des séquelles au niveau de la mer des étoiles... Le professeur a intérêt à vite récupérer, qu'on puisse examiner tout ça !



Hégémone : Ah, tu dois être Lionnelle. Tu me connais sans doute déjà : je suis Hégémone, la grande geôlière du Purgatoire. J'ai été transformée en hémithéos, et forcée de t'affronter ; heureusement, tu m'as vaincue, ce qui m'a permis de recouvrer mes esprits.
Hégémone : Pour l'heure, je suis en train de constater les dégâts qu'ont subis nos infrastructures. Si tu cherches Lahabrea et les autres, ils doivent être quelque part dans les étages inférieurs.


Thémis : Tiens, c'est gentil de nous rendre visite. Sache que le sauvetage des geôliers va bon train. D'ailleurs, tu as dû croiser Hégémone et ses collègues en chemin.
Érichthonios : Lionnelle, je m'attendais pas à te revoir aussi tôt ! ... Ben alors, qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ?

Lahabrea : Eh bien, ma foi... J'estimais que tu n'avais plus la moindre raison de revenir en ces lieux, mais il faut croire que je m'étais trompé.

Je suis venue chercher les réponses à mes auestions.
Je suis simplement venue vous saluer.


Lahabrea : Tu m'en diras tant... Quoi qu'il en soit, nous sommes tous occupés à remettre le Pandæmonium en état. Rien de très palpitant, en somme.
Thémis : Lionnelle a la gentillesse de nous rendre visite, et c'est comme ça que tu l'accueilles ? Allons... Nous avons vécu ces épreuves ensemble, c'est la moindre des choses de lui donner de nos nouvelles.
Thémis : Après ton départ, j'ai commencé par restituer le contrôle du Pandæmonium à son dirigeant légitime, c'est-à-dire Lahabrea.
Thémis : Ensemble, nous avons épluché les documents de recherche d'Athéna sur les hémithéos, ce qui nous a permis de rendre à Hégémone ainsi qu'à d'autres geôliers leur apparence initiale et leur libre arbitre.
Érichthonios : Entre les dégâts qu'on n'a pas fini de mesurer et les nouveaux grands geôliers qu'on doit élire, il y a encore du pain sur la planche. 
Érichthonios : Enfin, à ce stade, il n'y a plus vraiment de raison de s'inquiéter. On voit le bout du tunnel, le reste n'est qu'une question de temps.
Lahabrea : Justement... Il reste deux problèmes à régler avant de pouvoir songer à tourner la page.
Lahabrea : L'un concerne le Pandæmonium, et l'autre est plus personnel... Tant qu'ils n'auront pas été résolus, je ne serai jamais serein.
Lahabrea : Du reste, j'aurais dû m'en occuper bien plus tôt, mais le courage me faisait défaut... Les choses ont changé entre-temps ; et moi, Lahabrea, j'ai décidé d'en finir une fois pour toutes.
Érichthonios : Ces problèmes dont tu parles ont l'air de te tenir à cœur, en effet... J'aimerais bien savoir de quoi il retourne exactement...
Lahabrea : Mieux vaut que tu le découvres de tes propres yeux.
Lahabrea : Tu arrives à un moment particulièrement délicat... Je ne te demanderai pas de repartir ; néanmoins, je te prierai de rester simple spectatrice des prochains événements, et de ne t'en mêler sous aucun prétexte.

Lahabrea : Attendez-moi ici. Ce ne sera pas long.
Hégémone : Directeur Lahabrea, pourquoi m'avez-vous convoquée ? Les autres geôliers m'attendent pour faire le point...
Lahabrea : Hégémone, tu occupes ton poste depuis l'époque où Athéna dirigeait le Pandæmonium. Avec Agdistis qui nous a hélas quittés, tu es la geôlière ayant le plus d'ancienneté.
Lahabrea : Tu es désormais la personne la plus haut placée de l'établissement après moi. Voilà pourquoi je tenais à te transmettre un secret.
Lahabrea : Lorsque j'ai dissocié Héphaïstos de mon être, c'est également une partie de mon âme que j'ai sciemment abandonnée.
Lahabrea : Mon éther s'est retrouvé d'autant diminué par ce sacrifice nécessaire. Tel que tu me vois aujourd'hui, je suis loin d'être aussi puissant que lorsque le Concile m'a élu en tant que Lahabrea.
Lahabrea : Je serais bien incapable de contrôler les esprits par la magie à l'instar d'Héphaïstos ; ou même de défaire ses sortilèges.
Hégémone : Je ne sais pas trop quoi vous répondre... Cela ne vous ressemble pas de vous déprécier de la sorte...
Lahabrea : Je ne fais qu'énoncer une réalité. En aucun cas, je ne suis en train de solliciter ta compassion.
Lahabrea : Héphaïstos a laissé derrière lui d'intéressantes notes de recherche. L'une d'elles stipulait que la transformation en hémithéos n'était possible qu'à condition de posséder totalement l'esprit de son sujet.
Lahabrea : Tu n'es pas sans savoir que les sorts de contrôle mental exploitent les sentiments profonds de leurs victimes ; par exemple, l'admiration que me vouaient Hespéros et Agdistis.
Lahabrea : Sitôt relâché, Héphaïstos a semé le chaos dans tout le Pandæmonium. Dépassés par les événements, les grands geôliers sont ensuite tombés l'un après l'autre sous son joug. Tu es d'accord avec cette version des faits, n'est-ce pas ?
Lahabrea : Mais alors, une question se pose : qui, au départ, a brisé le sceau qui retenait mon double prisonnier de son cristal ?
Lahabrea : En vérité, je me le demande depuis longtemps... si, bien avant que tous ces incidents n'éclatent, quelqu'un ici n'avait pas été envoûté par Athéna...
Lahabrea : Hégémone... De tous les geôliers, tu as toujours été la plus dévouée à ton devoir, qui est de protéger cet établissement.
Lahabrea : Or, tu n'aimes pas ce qu'est devenu le Pandæmonium sous ma direction. Tu aurais préféré qu'Athéna reste à sa tête, je me trompe ?
Hégémone : D-de quel droit mettez-vous en cause mon honnêteté et mon allégeance !? Directeur Lahabrea, laissez-moi au moins m'expliquer !Érichthonios : Qu'est-ce qui te prend, tout à coup !?
Lahabrea : Que personne ne bouge !
Lahabrea : Comme je l'ai dit, je suis incapable en l'état de déjouer l'envoûtement d'Athéna, quand bien même j'en ai identifié la victime...
Lahabrea : Cependant, j'ai pris ma décision. Pour mieux servir la planète, ainsi que mon époque, j'ai besoin de ce pouvoir...
Lahabrea : Aussi cruels soient-ils, ces souvenirs et ces émotions seront ma force !
Lahabrea : Observez bien, et gravez cette image dans vos esprits...
Lahabrea : L'image d'un Lahabrea un et entier !

Thémis : Lahabrea, je... je serais bien incapable de dire quels sentiments se mêlent en toi à l'heure actuelle...
Érichthonios : Père... Tu l'as tuée ?
Lahabrea : Une partie d'elle seulement.
Thémis : Alors ça y est, elle n'est plus sous l'emprise d'Athéna...
Lahabrea : Hégémone peut encore se montrer utile. Qu'elle ait nourri par le passé du ressentiment envers moi n'est pas, en soi, un crime passible de mort.
Lahabrea : Mon pouvoir retrouvé doit me permettre de guider d'une main de fer le destin de la planète. Je n'ai pas l'intention de rester indéfiniment empêtré dans les affaires du Pandæmonium.
Lahabrea : Hégémone, je m'en remets à tes compétences. Continue donc de veiller sur cette prison avec le sens du devoir qui te caractérise.
Hégémone : J'ai pris le parti d'Athéna et vous ai trahi... Êtes-vous encore certain de vouloir me laisser au poste de grande geôlière ?
Lahabrea : Si je me suis réapproprié ces odieux souvenirs ainsi que ce pouvoir, c'est parce que j'estime que la fin justifie les moyens. Telle est ma conviction, et il serait incohérent de ma part de t'exclure pour ta faute.
Hégémone : Entendu. Moi, Hégémone, j'accomplirai la tâche que vous m'avez confiée. Je travaillerai autant qu'Hespéros et Agdistis réunis s'il le faut.
Érichthonios : Je reconnais le véritable Lahabrea... dans l'autorité, mais aussi dans le tempérament de feu...
Thémis : Seul l'intérêt de la planète compte à ses yeux. Tant qu'il ne change pas sur ce point, il ne risque pas de tomber dans les mêmes travers qu'Athéna.
Thémis : En tant qu'homologue membre du Concile, je suis prêt à l'épauler. Et si jamais il s'écarte du droit chemin, c'est devant moi qu'il devra répondre de ses actes.
Érichthonios : Ça me convient. S'il a pris cette décision pour devenir un meilleur Lahabrea, alors je n'ai rien à redire.
Érichthonios : De mon côté, je ne laisserai plus jamais notre relation aller à vau-l'eau. Je lui apporterai mon soutien, en tant que fils.
Lahabrea : Lionnelle... tu es différente de nous tous. En un sens, tu es aux antipodes de tout ce que je défends. Comprends par là que tôt ou tard, nos idéaux risquent d'entrer en conflit.
Lahabrea : Et je devine par avance qu'il n'y aura aucune concession de part et d'autre... Sachant cela, peut-être ferions-nous mieux d'effacer dès à présent toute dette entre nous.
Lahabrea : Je tiens en effet à te prévenir, avant que nous ne reprenions chacun notre route loin de cette prison...
Lahabrea : Ma résolution restera inébranlable, et ce quels que soient les obstacles ou le prix à payer. Alors avance sur ton propre chemin avec autant de conviction ; nous verrons bien laquelle de nos visions du monde prévaut au bout du compte.



Hégémone : Le directeur voyait clair dans mon jeu depuis longtemps... Maintenant que les faux-semblants sont tombés, je peux enfin lui jurer fidélité en mon âme et conscience.
Thémis : Lahabrea ne faisait déjà qu'un avec Héphaïstos lorsqu'il est entré au Concile des Quatorze. Il s'agit d'un retour aux sources, en quelque sorte ; rien de bien inquiétant à mes yeux.
Érichthonios : Il faut que je te dise, moi aussi : à partir de maintenant, je vais me démener pour aider mon père au quotidien. Ce sera une bonne manière de forger mon propre futur, du moins, je l'espère.
Lahabrea : En fin de compte, ces incidents m'auront contraint à renouer avec mes vieux démons, et à reconsidérer la personne que je suis au fond de moi. Tout cela en partie grâce, ou bien à cause de toi...
Lahabrea : À présent, ton propre destin t'appelle. Alors pars, et ne te retourne pas. À moins que tu ne veuilles passer le restant de tes jours ici, en prison ?



Thémis : Te voilà revenue du passé. J'imagine que tu as pu réunir les dernières pièces du puzzle.



Claudien : Ah, Lionnelle, vous êtes enfin de retour. Durant votre absence, Thémis m'a raconté tout ce qu'il s'est passé depuis mon enlèvement.
Claudien : Un récit des plus éclairants. J'ai désormais la réponse la plupart de mes interrogations, notamment en ce qui concerne l'origine de l'onde éthérée détectée à Azys Lla.
Claudien : C'était à n'en pas douter Athéna, m'appelant à elle pour mieux me posséder. Depuis toujours, elle cherchait un remplaçant à Érichthonios. Autant dire que j'étais une cible toute désignée, moi, le lointain héritier de son âme.
Thémis : À ce propos, il y a un point qui m'intrigue... Vous m'avez bien dit qu'au départ, vous étiez incapable d'entendre les souvenirs contenus à l'intérieur du cristal mémoriel, n'est-ce pas ?
Claudien : C'est exact. Je me suis mis à les percevoir tout à coup au cours de mes recherches.
Thémis : L'âme d'Érichthonios a subi le passage du temps avant de s'incarner en vous. On peut supposer qu'elle ait été fortement altérée, et qu'elle ait peu à peu retrouvé sa nature originelle au contact de l'éther mémoriel du cristal...
Thémis : Malheureusement, vous vous êtes éveillé à la voix d'Athéna par la même occasion. Nul doute que ses pensées contaminaient déjà votre esprit lorsque vous avez décidé de vous envoler pour Azys Lla.
Claudien : Maintenant que vous le dites... Pour une raison qui m'échappe, j'étais convaincu de la nécessité d'agir seul. J'ai pris des décisions qui ne me ressemblent pas du tout... et j'en ai franchement honte, quand bien même j'étais manipulé.
Thémis : Les erreurs font partie de la vie. Encore que dans le cas présent, je parlerais plutôt d'inéluctable coup du sort...
Thémis : Après tout, vous n'auriez jamais pu deviner que la voix émanant du cristal serait celle de l'ancien porteur de votre âme.
Claudien : Merci pour ces paroles réconfortantes.
Claudien : Tenez, puisqu'on parle du cristal mémoriel... J'aurais une petite surprise à vous montrer.
Claudien : En fait, j'ai remarqué il y a peu de temps qu'une lueur supplémentaire était apparue en son sein. Je pense qu'il s'agit d'un souvenir inédit, démasqué suite aux récents événements.
Claudien : Qu'est-ce qui a poussé Érichthonios et Lahabrea à laisser cet objet derrière eux ? Que pouvaient-ils donc avoir sur le cœur ? C'est une question que je me pose depuis longtemps ; la toute dernière restée sans réponse.
Claudien : Malgré mes piètres facultés magiques, je devrais être capable, grâce aux souvenirs d'Érichthonios, de projeter devant nous le contenu du cristal. Voulez-vous que j'essaie pour voir ?


Érichthonios : J'adresse ce message aux habitants du futur.
Érichthonios : L'apocalypse a fini par frapper Elpis. Nos scientifiques ont perdu le contrôle de leur magie créatrice, donnant naissance à une foule de créatures repoussantes.
Érichthonios : La situation est pour ainsi dire désespérée... Heureusement, mon père et ses collègues du Concile des Quatorze ont mis au point un plan pour endiguer tout ce chaos.
Érichthonios : D'après ce que j'ai compris, Elidib... Thémis va devoir se sacrifier pour le mener à bien.
Érichthonios : En attendant, nous avons un gros souci sur les bras ; il concerne le Pandæmonium, plus précisément les créatures qui y sont enfermées.
Érichthonios : Même si nous parvenons à surmonter l'apocalypse, le monde aura besoin de temps pour panser ses plaies. Si des spécimens dangereux venaient à s'échapper entre-temps, les conséquences seraient dramatiques.
Érichthonios : Quelqu'un doit à tout prix les garder sous surveillance. Comme Thémis et Lahabrea sont occupés, c'est moi qui vais m'en charger.
Érichthonios : Ainsi, je ne compte pas suivre les directives du Concile. Mon âme n'ira pas alimenter la volonté de la planète ; je la conserverai pour accomplir mon propre devoir. 
Érichthonios : Ce qui veut dire... que je m'expose aux conséquences de l'apocalypse. Et que je risque d'y laisser la vie.
Érichthonios : Voilà pourquoi je dois prendre mes précautions dès à présent. J'ai consigné dans ce cristal mes souvenirs et ceux de Lahabrea concernant le Pandæmonium. Je n'aurai qu'à le laisser dériver dans les Enfers, comme une bouteille à la mer.
Érichthonios : J'ai pris soin de lui apposer au préalable un sortilège le liant irrémédiablement à mon âme. Ainsi, il devrait tôt ou tard atterrir entre les mains de mon moi futur, qui aura alors vent du danger que représente la grande prison.
Érichthonios : Je croise les doigts... pour que mon message parvienne aux oreilles de quelqu'un comme elle ; quelqu'un de très doué pour flairer les ennuis...
Érichthonios : Je me demande bien ce qu'elle devient... Je l'imagine sans mal aux prises avec des créatures féroces, pour ne rien changer...
Érichthonios : Lionnelle... Ce que j'inscris dans ce cristal... c'est aussi mon vœu de te revoir.
Érichthonios : Si tu entends ma voix, je t'en prie, viens au Pandæmonium !


Claudien : Je suis heureux d'avoir pu contempler ces souvenirs à vos côtés. Tout est clair à présent. Il ne me reste plus qu'à vous montrer... ceci.
Thémis : Si je ne m'abuse, c'est...
Claudien : Le Cœur de Sabik.
Claudien : Peut-être qu'il jouait un rôle d'ancrage entre les souvenirs d'Athéna et mon corps... Toujours est-il qu'il était dans ma poche lorsque j'ai repris mes esprits.
Claudien : C'est désormais un cristal inerte. L'éther de ma ravisseuse a complètement disparu.
Claudien : Son architecture d'auralithe reste néanmoins intacte. Il me tarde de l'étudier en détail et d'en tirer quelque bénéfice. Entre nous, j'ai même l'impression que cette mission m'est prédestinée...
Claudien : Sur ce, je m'en vais. Lionnelle, Thémis, permettez-moi encore de vous remercier d'avoir sauvé la mer des étoiles, ainsi que toutes les âmes qui y résident.


Thémis : ... Je vois. Tu as enfin découvert toute la vérité au sujet d'Héphaïstos.
Thémis : Le cristal mémoriel a lui aussi livré ses derniers secrets. On peut donc considérer comme clos l'incident du Pandæmonium.
Thémis : Quant à moi, je vais disparaître sans le moindre regret. Je ne te remercierai jamais assez de m'avoir offert ce privilège.
Thémis : Avant cela, j'aurais quelques confidences à te faire, disons, pour la beauté du geste...
Thémis : Tu te demandes peut-être ce dont je me souviens exactement, moi qui suis né de l'âme errante d'Elidibus. Et surtout, ce que m'inspirent ces réminiscences...
Thémis : Je vais te répondre sans détour. En vérité, les événements du Pandæmonium sont très clairs dans mon esprit, comme s'ils avaient été gravés au plus profond de moi. En dehors de cela, hélas, ma mémoire est une véritable passoire.
Thémis : J'imagine qu'Athéna m'a modelé ainsi. Toutefois, je me demande s'il n'y aurait pas une autre raison ; des circonstances qui m'auraient empêché à un moment donné de conserver mes souvenirs...
Thémis : Ceci dit, je garde bel et bien en mémoire certaines bribes du passé. Ou devrais-dire de ton passé, et de mon futur.
Thémis : Je nous vois notamment face à face, au sommet d'une tour taillée dans le cristal. Puis, toujours au même endroit, je m'aperçois moi, en train de t'y envoyer...
Thémis : Dans le passé... à Elpis.
Thémis : D'où m'est venue cette drôle d'idée ? Je ne saurais dire, moi qui ne suis rien de plus qu'un spectre...
Thémis : Je me risquerais néanmoins à émettre une hypothèse.
Thémis : En vérité, je crois que quelque part, au fond de ma mémoire lacunaire, dormait le souvenir d'avoir exploré le Pandæmonium à tes côtés.
Thémis : Qu'il demeurait en moi comme un fragment immuable de vérité, quand bien même j'en avais oublié les tenants et les aboutissants. C'est lui qui m'a convaincu de t'expédier à Elpis.
Thémis : Si ce voyage dans le temps t'a permis, au bout du compte, de sauver Ætherys...
Thémis : Alors mon initiative n'aura pas été vaine. Notre combat, ou plutôt nos combats, en valaient largement la peine.
Thémis : Par conséquent, je n'ai aucune raison de garder la moindre rancœur, si ?
Thémis : Évidemment, il se peut que mon moi passé porte en son âme de tout autres sentiments...
Thémis : Son désir de retrouver ses camarades était, semble-t-il, si fort qu'il est allé jusqu'à rejoindre à grand-peine cette mer obscure...

Thémis : En tant que Thémis, c'est un élan que j'ai du mal à comprendre... mais que j'arrive malgré tout à concevoir, notamment après avoir découvert les dessous cachés du Pandæmonium.
Thémis : Sur ce, il serait de mauvais ton de retarder plus longtemps un tomber de rideau que nous savons, toi et moi, inéluctable. 
Thémis : Entre nous, j'apprécie que les Enfers aient été rebaptisés “mer des étoiles”. Après tout, chaque astre qui brille sous nos yeux n'est rien de moins qu'une lueur de vie.
Thémis : Je remercie le destin d'avoir mis sur mon chemin une étoile à nulle autre pareille. Je veux évidemment parler de toi.
Thémis : Puisses-tu poursuivre librement ton périple par-delà l'espace, avec l'infini pour seul horizon ; à l'image d'une comète vagabonde...


Eh bien, quel coup de théâtre… Qui aurait cru que de telles révélations m'attendraient au détour de mon long sommeil ?
Bien sûr, on ne refait pas l'Histoire. Il appartient aux vainqueurs d'en écrire la suite. Toutefois…
Si cette planète peut grâce à cela perdurer, alors…
Ah…
Cette lumière…



Claudien : Alors ça y est, vous avez fait vos adieux à Thémis... Fort bien.
Claudien : Je vous suis reconnaissant, vous savez ; non seulement de m'avoir permis d'obtenir un nouvel artefact ô combien intéressant, mais aussi d'en apprendre davantage sur mon lointain “ancêtre”, si je puis le qualifier ainsi.
Claudien : Comme l'a dit Lahabrea, je ne suis pas Érichthonios. Néanmoins, je ressens en mon for intérieur le désir de marcher sur ses traces ainsi que celles de son père, ici, à mon époque.
Claudien : Ce sentiment nouveau qui a éclos en moi... je compte bien le faire fructifier dans le cadre de mon travail.
Claudien : Il se pourrait que j'aie de nouveau besoin de vos talents au cours de mes recherches. J'espère que vous répondrez présent le cas échéant. D'ici là, prenez soin de vous, et n'hésitez pas à repasser à l'occasion !

Vous avez accompli le haut fait “ Entrelacs temporel” !

 


Claudien : J'ai désormais non pas un, mais deux objets d'étude à décortiquer : la mer des étoiles et le Cœur de Sabik. Autant vous dire que ma vie de scientifique est plus remplie que jamais !

Athéna et les auralithes

Claudien : C'est un thème sur lequel je me suis longuement penché en compagnie de Nemjiji et de Ruissenaud. Je vais les appeler pour vous en parler, ne bougez pas.


Claudien : Au cours de nos recherches sur le Cœur de Sabik, nous avons déterré nombre d'écrits fascinants au sujet d'Athéna, des auralithes, ou encore d'Ultima, la Grande Séraphine.
Claudien : En recoupant le tout, nous sommes parvenus à établir une chronologie des faits, qui est hélas difficilement vérifiable à l'heure actuelle. Nous aimerions justement avoir votre avis, sachant que vous avez été directement impliquée dans certains de ces événements.
Nemjiji : On ignore à quand remonte précisément la venue de la Grande Séraphine sur notre planète. Ce dont on est certains, c'est qu'Athéna a mis la main, à un moment donné, sur une auralithe qui lui appartenait.
Nemjiji : C'est d'ailleurs elle qui aurait inventé ce terme d'après Lahabrea. Prise d'une passion aussi soudaine que dévorante, elle se serait mise à étudier la pierre jour et nuit, parvenant au bout du compte à mettre au point son propre matériau magique : le Cœur de Sabik.
Nemjiji : Le cristal façonné par Athéna comportait non seulement ses souvenirs, mais aussi une quantité phénoménale d'éther. Un simple fragment de celui-ci aurait suffi à réduire en cendres une région tout entière.
Claudien : Nemjiji fait évidemment allusion à Ultima, le sort de magie ancienne qui a ravagé Castrum Meridianum.
Claudien : À en croire votre échange avec Lahabrea au Praetorium, le Cœur de Sabik aurait été un temps possédé par les Allagois. On suppose que c'est lui qui le leur a fourni, afin de mieux attiser le chaos.
Claudien : D'aucuns disent par ailleurs que les scientifiques de l'ancien empire seraient entrés en contact avec la Grande Séraphine... C'est peut-être ainsi qu'ils sont parvenus à comprendre le fonctionnement de la pierre – du moins, en partie.
Claudien : Quoi qu'il en soit, le Cœur de Sabik est revenu entre les mains de Lahabrea après le quatrième fléau. La suite, vous la connaissez.
Nemjiji : Avec le recul historique, on se rend compte que le legs de la Grande Séraphine est à l'origine de bien des malheurs...
Nemjiji : D'un autre côté, toute cette cascade d'événements n'aurait pas eu lieu sans l'avidité d'Athéna, et son contact avec l'auralithe...
Ruissenaud : Lahabrea nous confiait à demi-mot qu'il avait fait construire le Pandæmonium exprès pour pouvoir surveiller son épouse ; et qu'il considérait cette décision comme une erreur de sa part...
Claudien : L'étude des créatures défectueuses n'était qu'un prétexte. Le Pandæmonium servait en réalité à tenir Athéna, la fautrice de troubles, à l'écart de la société. C'était sa prison à elle, en quelque sorte.
Claudien : Sa prison... en même temps qu'un terrain d'expérimentation rêvé. Peut-être la preuve d'un amour conjugal resté intact malgré tout...


Les dernières nouvelles


Claudien : Par chance, je n'ai gardé aucune séquelle physique de ce qui m'est arrivé. J'ai repris tranquillement mon travail, qui consiste, pour l'heure, à passer en revue les rapports rédigés par mes assistants durant mon absence.
Claudien : Bien sûr, je n'ai pas manqué de remercier chaleureusement messires Fourchenault et Montichaigne pour leur aide précieuse.
Claudien : Le premier m'a rétorqué, impassible, qu'il n'avait fait que son devoir, tandis que le second m'a vigoureusement sommé de lui partager l'ensemble de mes découvertes. Ces deux-là sont vraiment comme le jour et la nuit...

 

 

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